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L’aventure timbrée du kiosque de Périgueux

© SBT
ANNIVERSAIRE. Pour les 40 ans de la fête de la musique, ce 21 juin, Cobaty a eu l’idée d’éditer un carnet de timbres, réalisés à l’imprimerie nationale de Boulazac, pour célébrer la reconstruction du kiosque à musique de la place Tourny, à Périgueux.

Bernard Mousnier, past-président de Cobaty Périgord et chef d’orchestre du chantier de reconstruction de ce kiosque à musique qui s’est déroulé de 2015 à 2018 avec des apprentis du CFA du Bâtiment, ne manque pas d’idées de produits dérivés autour de ce projet : après le livre et le film souvenir, l’aventure de cette renaissance prend cette année la forme de timbres édités à l’occasion de l’anniversaire de la fête de la musique.

Il a en effet eu l’idée de faire fabriquer à l’imprimerie nationale Phil@poste, en voisine boulazacoise, un carnet de collection déjà écoulé à 1700 exemplaires et aussitôt retiré à 1000 pour des cadeaux d’entreprises mais aussi la vente aux particuliers dans les commerces locaux. Mélissa Alvarez, gestionnaire clients Entreprises à PhilaPoste, indique que près de 800 opérations ID Timbres sont ainsi menées dans ce service au niveau national pour éditer des séries liées à des commémorations, des événements associatifs ou de collectivités, des inaugurations, des collections de musées…

© D.R.
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Ce mardi 21 juin, pour la fête de la musique, le kiosque va véritablement reprendre vie avec les animations et concerts prévus par la Ville de Périgueux. Les timbres qui célèbrent l’un et l’autre devraient continuer à voyager cet été, si les touristes en sont aussi friands que les Périgourdins.

Retour sur histoire

Une centaine de jeunes du CFA du Bâtiment de Périgueux ont participé au chantier de réalisation à l’identique de ce kiosque à musique. Bernard Mousnier avait réussi à fédérer avec enthousiasme les jeunes et leurs formateurs ferronniers et couvreurs, et les Cobatystes s’étaient mobilisés pour sortir ce kiosque à musique des souvenirs périgourdins où il était enfoui depuis son démontage : déplacé en 1877 pour laisser place au monument aux morts de 1870, près de la préfecture, il avait été inauguré sur la place Tourny en mai 1900 puis “scalpé” de sa coiffe en 1983. Depuis, il n’était que l’ombre de lui-même. Financée par une opération de mécénat, sa reconstruction représente 18 000 heures de travail sur trois ans, sous la houlette des Bâtiments de France, et une formidable expérience pour tous les participants. De nouveau lieu de rendez-vous, point de départ de balades urbaines, il retrouve une vocation sociale qui ne demandait plus qu’à être mise en musique.

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Destin choisi

Parmi les apprentis qui ont œuvré sur ce chantier, une jeune femme de 26 ans en formation de ferronnerie, qui avait une licence en psychologie et assouvissait enfin son envie d’enfance d’exercer un métier de feu, verre ou forge, a marqué Bernard Mousnier. « Elle doit déjà avoir créé sa société… », imagine celui qui rêve d’une chaîne de télé consacrée aux différents métiers, donnant la parole à ces jeunes capables de Bac +6 et heureux dans l’excellence manuelle. Pour sa part, ce dirigeant qui a réussi, ancien président du CFA du Bâtiment toujours fier de son CAP, se plaît à citer Confucius : « Choisis un métier que tu aimes et tu n’auras plus jamais à travailler ».