Le témoignage de Nathalie Joseph est révélateur. Il y a eu « un avant et un après l’utilisation de Facebook ». Il y a six ans, lorsqu’elle décide de se lancer, elle n’imagine tout de même pas le caractère chronophage et tactique de l’utilisation d’un réseau social comme Facebook.
Au fil des mois, elle prend conscience que la régularité, l’esthétique et l’anticipation sont au cœur des posts qu’elle publie ; mais il est compliqué de concilier l’activité prenante d’un commerce et la gestion d’un réseau social, aussi décide t-elle de se faire accompagner.
Une explosion des abonnés et des ventes
Elle fait appel à l’agence Vox. Avec Aline, elle définit une stratégie digitale. Et ça décolle. Les chocolats et pâtisseries sont mis en avant grâce à un photographe professionnel culinaire, mais pas seulement ; les salariés, les personnes qui contribuent à la réussite de l’entreprise ne sont pas oubliés. Les « likes » se multiplient ainsi que les visites de nouveaux clients à la boutique. À présent, c’est une communauté qui fait vivre le réseau social grâce aux partages nombreux et fédérateurs. Si Nathalie Joseph ne regrette nullement son choix et insiste sur le fait que l’investissement a été amorti par la progression significative des ventes, elle souligne que la gestion et l’animation de réseaux sociaux sont les composantes d’un vrai métier, celui de community manager.
Être là où l’on nous attend
Florence Mersseman de la société IRCF est chargée de communication numérique ou community manager ; la finalité de son métier consiste avant tout à bien comprendre les besoins, la stratégie et la cible de son client car « c’est lui qui possède toutes les clés ». À elle de trouver les leviers de motivation pour amener les internautes vers les réseaux sociaux et le site de son client, afin de créer une communauté qui suivra et relaiera les posts publiés ; nul besoin de démultiplier les réseaux, mais plutôt « essayer de trouver le réseau social adapté dans lequel le professionnel se sentira le plus à l’aise, afin de savoir où placer l’énergie et qu’il y ait du plaisir à partager ».
Derrière l’aspect ludique et amical du réseau, il y a une vraie stratégie et une vraie expertise. Pour qu’une publication remplisse son objectif et génère des interactions, deux aspects sont fondamentaux : elle doit être intéressante et apporter de la nouveauté. Natalia Héraut, directrice de la FTPV, insiste également sur le fait que si la qualité des posts est indispensable, la sincérité l’est également.
Quant au nécessaire équilibre à trouver entre le réseau social et le site internet, Laurent Bautista, représentant d’IRCF explique que ce sont deux outils complémentaires. Les partages du réseau social contribuant à faire davantage connaître le site, générant ainsi un trafic bénéfique pour ce dernier.
Les réseaux sociaux omniprésents aujourd’hui, peuvent appuyer la stratégie commerciale de l’entreprise, leur virtualité n’empêchant pas les vraies rencontres avec les clients. Samuel Coste, chargé de mission e-marketing et e-business à la CCI Dordogne, a pu en outre mettre l’accent sur les nombreuses aides mises en place, notamment par la Région, pour accompagner les entreprises dans leur digitalisation. Les entreprises artisanales peuvent quant à elles se mettre en relation avec Thomas Houcke, conseiller en transition numérique à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Dordogne
Le prochain atelier abordera le thème : « Comment créer des publications attrayantes pour développer ma communauté sur les réseaux sociaux « . Il se déroulera à Bergerac le 14 juin à 18h dans la salle du Crédit Agricole en compagnie de Didier Hubert, d’Action Aquiten, et d’Inès Liénard, dirigeante de Psychofripes et instagrameuse réputée, rencontrée en mai dernier par BIEN en Périgord.