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La médiation équine bénéfique pour les enfants différents

KATHIA JEANNAU
©C.Ribeyreix
INCLUSION. Aide médico-psychologique à l’Institut Médico-Éducatif des Vergnes à Atur, Kathia Jeannau a découvert la médiation équine à l’occasion de la participation d’un groupe d’enfants qu’elle conduisait auprès de Cécile Mouillon à Saint-Front-d’Alemps.

Kathia intervient auprès d’enfants déficients intellectuels, avec des troubles du comportement associés, atteints de troubles du spectre de l’autisme ou de maladies génétiques. Âgés de 3 à 14 ans, ils sont pris en charge par l’Institut Médico-Pédagogique.
Deux groupes de quatre enfants participent ainsi à des activités avec des chevaux ou des poneys, une fois par semaine depuis déjà plusieurs mois. Kathia a tout de suite été intéressée par ce monde de l’équitation qu’elle ne connaissait pas, ainsi que par celui de la médiation équine proposée par Cécile Mouillon. Elle n’a pu qu’en constater les résultats probants.

Des progrès visibles

L’analyse qu’elle en fait s’appuie sur les effets extrêmement positifs qu’elle a pu observer sur les comportements des enfants. Le premier contact entre le cheval et les jeunes participants est relativement étonnant : « Même chez ceux qui ont une appréhension face au cheval, il se crée un lien ».
Les changements remarqués au fil des séances concernent tout autant l’aspect psychologique que physique : «  L’enfant prend confiance en lui. Cela favorise sa communication, sa socialisation. Obligé de se tenir droit sur le cheval, il améliore sa posture, mais également sa motricité, sa latéralisation ». Chez les participants souffrant d’hyperactivité associée à des gestes brusques, à des cris, l’atténuation des troubles est avérée.

Une réelle communication avec le cheval

Deux expériences ont particulièrement marqué Kathia. Une jeune enfant ne voulait absolument pas monter sur le poney et l’équipe avait renoncé à le lui proposer. Lors de la troisième séance, elle a demandé à le faire et a surmonté sa peur. Autre changement notable dans son comportement : sa maladie orpheline générait une impatience excessive et l’attente s’avérait impossible pour elle. Après plusieurs séances, elle était en capacité d’attendre son tour, ce qui était inimaginable quelques semaines plus tôt.
Un autre enfant souffrait d’une forte hyperactivitė et de troubles du comportement majorés. Il se trouvait dans un état de surexcitation extrême sur le cheval. Ce dernier, ressentant cette fébrilité et cette agitation transpirait abondamment. Lorsque le petit garçon est reparti, il s’est instantanément endormi dans la voiture, ce qui ne lui était jamais arrivé.

Le bien-être au cœur du projet

Certains des enfants accueillis ne possèdent pas le langage verbal. Kathia est alors en support sur l’activité en apportant une aide grâce au Makaton (programme d’aide à la communication recourant à l’association du signe, de la parole et du pictogramme, mis au point par Margaret Walker – NDLR). Elle guide ainsi les enfants sur les exercices ludiques qui leur sont proposés, en ne perdant jamais de vue que « le plus important est de leur apporter du bien-être, qu’ils trouvent du plaisir et se sentent bien ». La partie soins, brossage de l’équidé est tout aussi importante, car pour Kathia « prendre soin de l’animal c’est aussi prendre soin de soi ».

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