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Le Garrit : un pont, un sentier, une fête

Boucle du Pont du Garrit © Le Garrit
Le pont du Garrit, fermé pour des raison de sécurité en novembre 2019, sera de nouveau ouvert à la circulation douce à partir du 8 juin. Balade et fête se préparent entre Saint-Cyprien et Berbiguières.

Autour de ce pont de type Eiffel qui enjambe la Dordogne entre Saint Cyprien et Berbiguières, l’association du Pont du Garrit a créé en 2016 un sentier de randonnée pour une balade d’une rive à l’autre de 12 km, sur un terrain assez plat en bordure de rivière, ponctué de panneaux consacrés à la flore et la faune locale, aux événements historiques.

La réouverture du pont, après d’importants travaux financés par le Département, propriétaire et maître d’ouvrage des travaux de sécurisation, va permettre aux amoureux du Garrit de se retrouver.

Balade et fête samedi 8 juin

L’association propose une journée de fête sur le site pour célébrer sa réouverture. À 9 h, accueil des randonneurs autour d’un café-gâteaux offert par la mairie. Matinée de randonnée, puis apéritif offert par l’association. À 13h, côté Berbiguières cette fois, un marché gourmand champêtre est organisé autour de food-trucks avec des tables et chaises pour une centaine de personnes (apporter ses couverts). Vers 15h30, la talentueuse Alex Folh présentera un répertoire de chansons populaires “Guinguette”. À 17h 30, la réouverture du pont sera inaugurée par Germinal Peiro, puis un cocktail offert par le Département suivra à la salle des fêtes de Saint Cyprien.

« A lèu de se veire e caminar sul sendarel del Pont del Garric »,

Jean Bonnefon, président de l’association du Pont di Garrit

Histoire d’un pont

L’association du Pont du Garrit est née pour « préserver, réhabiliter et animer (ce) patrimoine qui traverse la rivière Dordogne entre les communes de Berbiguières et de Saint-Cyprien, ainsi que son environnement ».

Le vieux pont métallique construit en 1894, envahi par les herbes et les arbustes, était abandonné depuis 1991 ; et il était même question de le démolir. Alors que le voisinage de Saint-Cyprien évoquait régulièrement la possibilité de « faire quelque chose » pour le sauver, un petit groupe s’est mobilisé autour de Ronald Knoth, Périgourdin d’origine hollandaise : avec quelques amis, il boucla un dossier de réhabilitation de l’ouvrage, rédigé en français, anglais et occitan… de quoi réunir un maximum de bonnes volontés, d’ici et d’ailleurs, jusqu’à 400 adhérents entraînés par Jean Bonnefon, président musicien et voisin, qui a su attirer ici des personnalités amies comme Francis Cabrel, Georges Pernoud ou Claude Villers. Après quelques rendez-vous de “nettoyage général du site”, les regards alentours se sont tournés vers ce monument de pierre et de fer, et le Conseil départemental, propriétaire de la structure, a bien voulu considérer une possible réouverture du site.

© Facebook Association Le Garrit

Sauver l’ouvrage de style Eiffel. Les premiers travaux de remise en état et en sécurité ont permis la circulation piétonne et cycliste dès 2013. Rapidement, de rendez-vous ”environnement” en rencontres historiques, d’animations festives en manifestations diverses (concerts, concours de photos et de peinture, nuits des étoiles, soirées contes, accueils de groupes…), le Garrit a repris du service. L’action la plus marquante, pour les 70 ans des combats de juin 1944 menés par le maquis contre l’occupant nazi, se déroule en 2014 avec une reconstitution en uniformes et matériels d’époque, et la pose d’une stèle sur la rive cypriote de la Dordogne. En 2015 et 2016, les fêtes au Pont du Garrit attirent plus de 4 000 visiteurs pour assister au feu d’artifice, organisé avec la mairie de Saint-Cyprien. Le succès oblige l’association à renoncer à ce type de rassemblement en raison de la complexité de gestion des problèmes de sécurité. Grâce à ses fidèles bénévoles, le Pont du Garrit ne revient pas pour autant à la confidentialité : 2016 marque une étape essentielle pour la fréquentation du site avec la création du sentier de randonnée “La boucle du pont du Garrit” qui offre une balade bucolique au fil de la rivière, en changeant de rive à Allas-les-Mines. En partenariat avec le syndicat des berges (Smetap) des panneaux ont été installés pour détailler la faune et la flore environnantes. Le parcours touristique de 10 km présente ainsi un intérêt pédagogique, historique et économique (la mémoire industrielle locale avec les mines de lignite et les usines à chaux d’Allas). En novembre 2019, alors qu’il reprend vie grâce aux animations proposées, le pont est fermé en urgence pour des raisons de sécurité. Dès lors, l’association s’est attachée à trouver des solutions mais la crise sanitaire est venue ralentir les initiatives. Les discussions avec le Département ont abouti au vote d’un budget pour débuter les travaux.