Fusionner grâce à la danse et au rythme

Accompagnés de la danseuse Pauline Dixneuf, de la musicienne Aurore Beauthéac et du preneur de son Guillaume Chassagnol, reliés les uns aux autres par le rythme, les résidents ont dansé, vibré, dans une pulsation commune, offrant à leur public conquis une véritable ode à la joie et à la vie.

Une vraie alchimie artistique

À la fin de la vidéo, les réactions sont unanimes. Les parents sont remplis de fierté et d’émotion, de voir la capacité de leurs enfants à produire et à participer à une œuvre collective artistique. Ils n’en doutaient pas, mais ainsi que le souligne l’artiste Claire Soubrier, « nous sommes séparés de la vieillesse, du handicap, et notre idée de la normalité est souvent à côté de la plaque ». Intitulé Recon-naissance, ce projet montre  que la culture est un formidable levier pour tisser le lien social, et valoriser chacun à travers sa singularité.

Ce que n’a pas manqué de remarquer la sénatrice Marie-Claude Varaillas. Touchée par le spectacle, elle se réjouit que le handicap mental n’empêche pas l’insertion dans la culture, « en étant acteur et pas simplement spectateur ». Une émotion ressentie également par Marie-Lise Marsat, Vice-présidente de Conseil départemental chargée de la solidarité et des personnes en situation de handicap, « subjuguée par une œuvre collective, témoignant de beaucoup d’amour ».

Sortir du quotidien

Pour Frédéric Gaudillat, directeur de l’établissement  « ce sont des projets qui nous tiennent à cœur, dans lesquels la culture est moteur d’insertion sociale. À chaque fois, souligne-t-il, c’est la même émotion. Ces résidents que je connais bien font preuve d’un sens artistique toujours intéressant pour les professionnels que nous sommes ». Un sentiment partagé par la cheffe de service Sylvie Mentil, « ravie d’avoir vu les résidents aussi investis et souriants ». Une expérience que Carole et Caroline monitrices-animatrices sont heureuses d’avoir vécu de l’intérieur.

 « C’est comme une soupape qui les sort du quotidien, explique Caroline. Les nouveaux visages participant au projet suscitent de nouvelles dynamiques dès le premier jour. Les résultats sont instantanés. Certains résidents plutôt effacés s’ouvrent aux autres, d’autres se lèvent plus facilement que d’habitude. Un des participants habituellement en retrait a  effectué un solo de danse, montrant quelque chose qu’on n’avait pas perçu. Pour nous, conclut-elle, c’est aussi la possibilité de sortir de ce quotidien ».

C’est également l’opportunité de vivre un processus créatif de l’intérieur en se reconnectant à son énergie et à son âme d’enfant.

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