Accueil BIEN inséré Une journée à l’établissement public départemental de Clairvivre, épisode 3

Une journée à l’établissement public départemental de Clairvivre, épisode 3

Inclusion handicap clairvivre insertion professionnelle
Akhtar, Mickaël et Alexis dans le restaurant pédagogique de l'EPD de Clairvivre. ©BEP
INCLUSION. Dans la continuité de la présentation de la plateforme de formation et d’orientation (PFO) de Clairvivre, BIEN en Périgord a rencontré Jérôme Mournat, formateur de futurs agents de restauration et de cuisinier, et responsable du restaurant pédagogique.

Après avoir exercé en tant que cuisinier, Jérôme Mournat a été responsable durant un remplacement, de la formation des stagiaires de l’ESRP ; il a particulièrement apprécié cette expérience et a préparé dans la foulée, un titre professionnel de formateur.

Inclusion handicap clairvivre insertion professionnelle
Jérôme Mournat, formateur et responsable du restaurant pédagogique de Clairvivre.
©BEP

Des formations adaptées pour une insertion professionnelle réussie

Comme tous les intervenants que nous avons rencontrés, Jérôme exerce son métier avec passion et n’a de cesse de chercher et de suggérer régulièrement des axes d’amélioration et de développement. Durant huit mois, parfois plus en fonction des parcours, il accueille six stagiaires qu’il va préparer au métier d’agent de restauration ou de cuisinier.

« Cette expérience, explique Jérôme, m’apporte l’envie de donner sa chance à chacun. J’apprends également à connaître le milieu du handicap et à mieux comprendre leur quotidien ».

Une connaissance et une expertise métier indispensables pour veiller à proposer un accompagnement empreint d’attention, d’écoute, et de bienveillance. Sans oublier la patience, de loin, la qualité la plus importante, insiste-t-il ».

Viser l’autonomie

Un objectif primordial vis-à-vis des personnes en situation de handicap accueillies. 90 % d’entre elles seront, à l’issue de leur formation, prêtes pour une insertion professionnelle ; dans des entreprises adaptées, en ESAT, ou en milieu ordinaire, en fonction de leurs souhaits et de leur projet professionnel, décidé pendant la formation.

Le restaurant pédagogique, ouvert le midi, les mardis, mercredis et jeudis, permet aux stagiaires de se projeter concrètement dans leur futur métier, en situation de travail. Une quarantaine de personnes sont accueillies sur réservation ; membres du personnel, visiteurs, ouvriers de l’ESAT ou stagiaires de l’ESRP. Soucieux de proposer des conditions optimales d’apprentissage, Jérôme a mis en œuvre le réaménagement du restaurant et de la cuisine. Grâce à un espace ouvert sur la salle, les stagiaires produisent désormais face aux clients.

Outre les stages d’immersion effectués durant leur formation, les stagiaires peuvent également assister à des événements comme le Sirha Lyon. Grâce à un partenariat avec Métro France, l’établissement contribue également tous les deux ans à Exp’Hôtel à Bordeaux, avec la complicité de Philippe Etchebest.

« Les stagiaires ne participent que s’ils sont aptes à produire sur le stand devant les visiteurs, explique Jérôme, car la gestion du stress est particulièrement importante. Je fais également intervenir d’anciens stagiaires qui viennent témoigner à cette occasion et briefer les nouveaux ».

Un grand moment durant lequel Jérôme se fait le plus discret possible, et savoure humblement les progrès de ses élèves.

Des projets, encore des projets, toujours des projets …

Une formation adaptée à la fois sur la durée et sur les contenus, qui laisse de la place aux initiatives des stagiaires ; qu’il s’agisse de repas à thèmes ou de journée tapas. Un programme gagnant-gagnant. Alors que la session actuelle se termine le 2 juin, la moitié du groupe a déjà trouvé un emploi et prendra ses fonctions le 5 juin.

Pour Jérôme, c’est à chaque fois une satisfaction qui ne l’empêche pas de se lever chaque matin avec une idée nouvelle. Si toutes ne voient pas le jour, certaines se concrétisent. C’est le cas de la formation de cuisinier lancée sur son initiative en 2021. Aujourd’hui, le formateur a en tête un projet qui lui tient particulièrement à cœur. Convaincu que de jeunes ouvriers de l’ESAT aimeraient suivre cette formation, ou travailler dans le milieu de la restauration, il nourrit le rêve de les former et de créer une entreprise adaptée.

Un beau projet déjà ficelé sur le papier et qui n’attend plus que d’être plaidé…

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