Accueil BIEN inséré Une journée à l’établissement public départemental de Clairvivre (épisode 2)

Une journée à l’établissement public départemental de Clairvivre (épisode 2)

Inclusion handicap formation Clairvivre
Aurélie Raynaud, directrice de la PFO. ©BEP
Inclusion. Durant une journée, BIEN en Périgord s’est immergé dans la cité de Clairvivre afin d’en comprendre tous les rouages qui en font encore aujourd’hui un établissement unique en son genre en France. Cet épisode 2 s’intéresse plus particulièrement à la plateforme formation et orientation (PFO).

Constitué d’un Établissement et service de réadaptation professionnelle (ESRP), d’un Établissement et service de préorientation (ESPO), destiné aux personnes reconnues travailleurs handicapés et d’un centre de formation continue tout public (CF2C),

« cette partie de la cité est encore méconnue, explique sa directrice Aurélie Raynaud, alors que c’est elle qui travaille le plus sur l’inclusion ».

Favoriser une réinsertion socioprofessionnelle durable en accord avec le projet de vie

Si le salon Handi Mod’Emploi a rebattu positivement les cartes, les PFO sont encore peu connues. Au nombre de 150 en France, (six en Nouvelle-Aquitaine), le nombre de bénéficiaires (14 000 en France) reste confidentiel.

La PFO propose des parcours individualisés et le plus souvent possible personnalisés. Quatre blocs permettent d’ajuster les différentes phases, en fonction du stade de réflexion et d’avancée de la personne.

Le premier axe s’adresse aux personnes en situation de handicap (PSH) ou non, souhaitant être conseillées par rapport à leur orientation.

« Soit elles ne savent pas ce qu’elles veulent faire, précise Aurélie, ou veulent s’insérer ou définir un nouveau projet de vie passant par un projet de travail. La moyenne d’âge des publics reçus est de 45 ans avec beaucoup de reconversions professionnelles ».

L’inclusion, un défi de tous les jours

Un deuxième axe vise à préparer la personne au retour à la vie active. « Cela peut concerner une personne, relève la directrice, qui a un projet défini mais a besoin d’une étape intermédiaire. Un réentraînement à l’effort intellectuel, une remise à niveau, la réintégration à la vie sociale. Cela peut consister aussi en une meilleure connaissance des compétences douces (softskills). Cette préparation peut être suivie d’une formation à Clairvivre ou ailleurs, ou plus rarement d’un retour direct vers l’emploi ».

Le troisième bloc est celui de la formation.

« Toute l’équipe de formateurs, insiste-t-elle, est formée au handicap et sait parfaitement adapter les contenus de formation aux difficultés rencontrées, liées au handicap directement ou à ses répercussions ».

Si les services de la PFO ont une connaissance approfondie du handicap, ils travaillent avec les partenaires du sanitaire et social, afin d’évaluer les situations et de les adapter au mieux. Il peut leur arriver d’orienter une personne atteinte par exemple de troubles auditifs ou visuels, vers des centres plus spécialisés, pour une prise en charge particulière. C’est également le cas pour les cérébraux lésés, dont les troubles variables nécessitent des évaluations avec des spécialistes.

Inclusion handicap formation Clairvivre
Plateforme formation et orientation de clairvivre.
©EPDClairvivre

Ne laisser personne sans solution.

Très prochainement, une unité spéciale dédiée à l’évaluation et au diagnostic devrait voir le jour, afin de parfaire le dispositif d’évaluation, jusqu’à maintenant réalisé au fil de l’eau, et d’optimiser les chances et les possibilités des personnes accompagnées.

Une unité d’accompagnement s’adresse au public reçu à Clairvivre, mais aussi à des PSH dans le secteur professionnel ou de la formation. Cet accompagnement s’effectue dans le cadre d’une prise en charge globale, avec des référents parcours pour faire le lien. Un premier accompagnement « vers et dans l’emploi » est proposé. Il s’adresse aux personnes ayant besoin d’être soutenues dans leur emploi et dans la prise de poste.

« S’il s’adresse le plus souvent aux stagiaires de Clairvivre, précise Aurélie. Nous le développons également pour des publics qui ne sont pas venus à Clairvivre avant. Il peut s’agir d’une personne souhaitant être accompagnée par rapport aux missions de son poste, ou pour mieux communiquer avec l’équipe en place ».

Un second type d’accompagnement médico-psycho-social intervient dans le champ médical paramédical, psychologique, social et éducatif. Grâce au dispositif de formation accompagnée (DFA), sur prescription, (MDPH, Cap emploi, Pôle emploi ou mission locale), la personne peut faire une demande et bénéficier de cette assistance.

L’équipe de 17 personnes travaille main dans la main avec les formateurs, afin de lever les freins d’accès à l’emploi, qu’il s’agisse de stagiaires de Clairvivre, comme de ceux qui sont dans d’autres structures de formation.

Enfin, dernier étage de la PFO, le Centre de formation continue. Il propose à tout public des formations sur mesure, correspondant aux besoins et au projet du bénéficiaire, souhaitant effectuer une reconversion professionnelle ou acquérir de nouvelles compétences.

Lire également : Une journée à l’établissement public départemental de Clairvivre Épisode 3