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Tous les horizons de Loïc Mazalrey

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VOYAGE IMMOBILE. Loïc Mazalrey partage jusqu'au 25 novembre des œuvres photographiques, certaines visions stylisées relevant de la pure création tandis que d'autres scènes de vie saisissent par leur hyperréalisme. L'artiste trentenaire nous promène des horizons sauvages de l'Altaï aux mains caleuses d'un paysan-paysage à lui tout seul.

La galerie associative L’Appart (180 adhérents, au mieux de sa forme) a fait le plein pour le vernissage de l’exposition de Loïc Mazalrey, en attendant de fêter ses 20 ans puisque les statuts ont été déposés en préfecture le 4 décembre 2003. « Cette série relève du photoreportage qu’on pourrait voir dans Géo », souligne l’animateur de la galerie dans son mot d’accueil. Elle est issue d’un voyage en Mongolie, sur les monts de l’Altaï où officie Sailau, l’un des derniers aigliers Kazakh, chasseur de renard et de loup à la force de coutumes ancestrales. La transmission se poursuit : le sexagénaire entraîne son fils cadet, 25 ans, comme le veut la tradition de ses aïeux. L’aventurier, qui a dompté dix aigles dans sa vie, se contente de quelques poignées de Tugruts pour élever sa famille tourisme, dans un paysage mordu par le vent glacé que quelques touristes, comme Loïc la première fois en 2011, viennent distraire.

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Discrétion et talent

Loïc, photographe indépendant depuis 2009 (presse, entreprise, particulier, formation), se ménage du temps pour son travail d’auteur et il est revenu avec son matériel en 2018 pour un séjour partagé entre des mines de charbon proches d’Oulan-Bator (Otgondavaa, l’enfant des mines) et le quotidien de Sailau au plus près de sa famille, quatre garçons et trois filles ; et de son troupeau, cinq vaches, six chameaux, 20 chevaux, 30 moutons et 100 chèvres. « J’aime suggérer, travailler la texture, le flou, pour laisser imaginer des choses. J’ai aussi assombri la série. » Des visions oniriques télescopent des tranches de vie, dans une fusion poétique avec la réalité.

Cette série est distribuée autour de la pièce et, au centre, Loïc a concentré des scènes de Vi(e)sages du monde (exposition dans la galerie Artypique, à Genève, en 2021), carnet de voyage passant par l’Afrique ou New York.

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• Rencontre-échange ce mercredi 22 à 18h30.

• Exposition jusqu’au samedi 25 novembre inclus, tous les jours sauf dimanche 14h30-18h30. 10, rue Arago – Périgueux

• Disponibles sur place, les ouvrages : Sur les pas de Léo, paysan, premier travail personnel réalisé avec Émilie Delpeyrat (grand prix d’auteur de la fédération photographique de France, 2014) ;  L’esprit des pèlerinages (2018).