Accueil BIEN entreprendre Torréfacteurs à Vitrac, ils déclarent leur flamme aux cafés d’exception

Torréfacteurs à Vitrac, ils déclarent leur flamme aux cafés d’exception

RECONVERSION PROFESSIONNELLE. C’est au Nouveau-Mexique que Julien et Céline Pouyet ont découvert la torréfaction du café au feu de bois. Un coup de foudre olfactif qui les a conduit, après une formation de torréfacteur et barista, à quitter le Val-de-Marne avec leurs trois enfants, pour créer la maison Layac à Vitrac.

C’est durant le deuxième confinement que le couple a le déclic. Le télétravail donne lieu à des pauses-café constructives ; ils ont envie d’entreprendre et de travailler ensemble autour de ce petit grain exotique pour lequel ils nourrissent une vraie passion depuis plus de dix ans.

Un nouveau départ en Périgord

L’entrée prochaine de leur fils aîné au collège les amène à réfléchir sérieusement à leur reconversion professionnelle. Julien quitte le monde de la distribution spécialisée et Céline celui de la recherche clinique, pour entamer une formation de six mois à la Caféothèque de Paris, ce qui conforte leur détermination. Le choix du Périgord comme terre d’accueil se fait plus facilement. Ils y ont des attaches familiales, s’y sentent bien et leur projet ne peut que s’intégrer dans cet écrin de gastronomie, riche en produits locaux et artisanaux.

Une démarche écoresponsable

Leur exigence s’appuie sur des valeurs tout aussi primordiales pour eux, que l’aspect gustatif de leurs cafés d’exception. Le bois est local, issu de forêts gérées durablement. Les grains de café proviennent du Mexique, de la Colombie, du Honduras, d’Éthiopie, d’Indonésie. Traçables de la production de la parcelle de production à la tasse, les grains de café verts sont certifiés bio et sont choisis par le torréfacteur en fonction des goûts qu’il souhaite obtenir : floral, grillé, chocolaté, fruité, en jouant sur l’intensité, l’amertume et le taux d’acidité.

Des cafés sublimés

Si la torréfaction de la Maison Layac est artisanale, elle requiert un procédé très exigeant du début à la fin. Durant les vingt minutes nécessaires à une fournée, une connexion informatique permet de suivre sur un ordinateur le relevé des températures, mais ne remplace pas le savoir-faire et les sens aux aguets, indispensables pour évaluer l’évolution de la couleur des grains. La chaleur du feu de bois maîtrisée donne ainsi une grande finesse au café, permettant aux arômes de se déployer avec une intensité décuplée.

Partager leur passion

Julien et Celine s’adressent à la fois aux restaurateurs souhaitant proposer une carte des cafés, à l’instar de leur carte des vins, mais également aux épiceries fines et aux particuliers. Afin de sensibiliser aux étapes de fabrication et de dégustation, ils organisent des visites commentées pour découvrir l’univers du café, mais également des ateliers de deux heures pour assister à une torréfaction, et prolonger cette expérience par une dégustation dans un espace cosy et chaleureux dédié.

Soutenir une belle cause en dégustant son café

Directrice de recherche dans un centre de rééducation à destination des personnes amputées, Céline a changé de vie en devenant torréfactrice, mais continue à sa façon de soutenir la recherche en reversant une partie des bénéfices à un fonds de dotation destiné à la recherche et à l’innovation pour le handicap moteur.