Annoncée depuis plusieurs mois, la poursuite du voyage international de l’exposition Lascaux, alias Lascaux III, vient d’être signée. Ce sera le plus gros contrat de cette opération lancée il y a 13 ans et entièrement revue : pour accueillir sa nouvelle présentation, du 28 mai 2027 au 23 avril 2028, au Field Museum, l’immense musée d’histoire naturelle de Chicago va débourser 990 000 euros. Lors de sa première venue en 2013, la structure avait payé 360 000 euros pour une période beaucoup plus courte. Depuis son lancement, l’exposition a comptabilisé 2,5 millions de visiteurs lors d’une vingtaine d’étapes à travers la planète.


Il y a treize ans, la tournée avait déjà débuté par Cap Sciences à Bordeaux avant de partir à Chicago. À l’époque, le Field Museum avait créé l’événement aux États-Unis sous le titre Scenes from the stone age, the cave paintings of Lascaux (Scènes de l’âge de pierre, les peintures rupestres de Lascaux). Les Américains misent sur la nouvelle version, avec son fac-similé de la rotonde des taureaux présenté avec une animation évoquant les hommes et les animaux de l’époque de Lascaux. Ils bénéficieront des nouveaux casques de réalité virtuelle pour visiter en 3D la totalité de la grotte à partir des images prises dans l’originale. L’exposition sera toujours enrichie d’éléments sur la préhistoire avec des reproductions de parois et d’objets.
D’autres étapes en négociation

Ce nouveau contrat a été annoncé par Germinal Peiro, le président du Département et de la société publique locale qui encadre cette exposition (financée à 86 % par la Dordogne et à 14 % par la Nouvelle Aquitaine). La société d’économie mixte Semitour, qui gère les fac-similés Lascaux II et IV, a participé à l’opération en finançant la nouvelle scénographie avec la grande fresque pariétale réalisée par l’Atelier des fac-similés du Périgord, à Montignac. 700 000 euros ont été investis dans l’opération. L’objectif est que cette nouvelle tournée couvre tous les frais, comme cela se passait durant les premières années de la première version.

Actuellement, l’exposition est en Espagne, au musée de Préhistoire de Valence, dans une version allégée. D’autres étapes en Europe, avant le départ en 2027 à Chicago, sont en discussion, mais rien n’est signé. Les Norvégiens venus en délégation à Montignac quand le site de Lascaux IV a reçu un prix d’architecture, s’étaient montrés très intéressés. Des discussions sont également en cours pour la suite de la tournée américaine. En 2013, après Chicago, Lascaux avait poursuivi par Houston et Montréal.

L’organisation de l’exposition a été revue pour prendre moins de place dans les containers de transports. Elle sera accompagnée par quatre personnes pour les montages et démontages. La coordination est désormais assurée par la scénographe périgourdine Nathalie Grenet qui fait partie de l’équipe Lascaux III depuis l’origine.
Lascaux locomotive

Les deux reproductions de Lascaux en Dordogne (la version II, partielle, ouverte en 1983 et la IV, complète, depuis 2016) avec le parc animalier du Thot à Thonac, attirent environ 500 000 visiteurs par an. « Soit davantage que les 400 000 de la cité du vin à Bordeaux », constate Germinal Peiro. Il compte bien sur le passage du Tour de France, en juillet 2026, pour augmenter la fréquentation.
Aux côtés de Sylvie Chevalier, conseillère départementale chargée du tourisme, il souligne que l’Exposition internationale est une formidable vitrine de promotion du Périgord, de ses sites, paysages et gastronomie, à travers le monde. Elle met aussi en valeur le savoir-faire des Ateliers des fac-similés de Montignac auprès des musées et centres d’expositions.










