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La French Tech, un écosystème plein de vitalité

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Natalia HÉRAUT, directrice déléguée de la French Tech Périgord. ©BEP
INNOVATION. TERRITOIRES. La French Tech Périgord a convié entrepreneurs périgourdins et partenaires à célébrer les dix ans de l’écosystème French Tech, à la Prefecture de la Dordogne. L’occasion pour Julien Anselme, vice-président de la French Tech Périgord, et Natalia Héraut directrice déléguée, de rappeler le chemin parcouru, et de dresser les grands axes d’ici à 2030.

Avec la création de 25 000 start-ups depuis une décennie et 1,1 million d’emplois directs et indirects, la French Tech affiche une belle croissance, signe de la vitalité d’un écosystème incitant de plus en plus de jeunes à délaisser le salariat, pour se lancer dans l’entrepreneuriat.

La French Tech Périgord, un réseau qui grandit

Créée en 2021, la French Tech Périgord (FTP) a été relabellisée pour trois ans par la Mission nationale French Tech, au sein du ministère délégué à l’économie numérique. Avec un bureau féminisé, une feuille de route ambitieuse, la FTP a réussi à fédérer entrepreneurs, collectivités locales, élus, acteurs publics et privés ; avec, à la clé, la construction de partenariats durables avec toutes les parties prenantes, indispensables pour mener ses autres missions. Mise en relation avec les acteurs publics, via notamment le programme French Tech Central, aide pour trouver des financements, des marchés, des partenaires, soutien pour optimiser les recrutements. La FTP sait pouvoir compter sur le soutien de tous ses partenaires, notamment les collectivités locales, les chambres consulaires, qui partagent avec elle la volonté de montrer l’attractivité de notre territoire, et sa capacité d’innovation, pour répondre à la feuille de route du plan France 2030.

L’industrie, une attractivité à renouveler

L’industrie a entamé une mue écologique et technologique qui s’est accélérée avec la crise sanitaire. Devant mener de front transition écologique et appropriation des nouvelles technologies numériques, (intelligence artificielle, modélisation numérique, robotique…), elle doit également et surtout renvoyer une autre image au grand public, pour relancer une attractivité en berne.

La réindustrialisation de la France ne peut se faire sans parler des hommes et des femmes qui composent le tissu industriel, de l’évolution de leurs postes, de leurs compétences, et du rôle majeur de la formation, afin de répondre aux défis de l’usine du futur. Des constats partagés par les intervenants des deux tables rondes portant sur les enjeux pour les entreprises industrielles ; avec une intention commune de restaurer l’image de l’industrie auprès du grand public, afin de répondre notamment aux nombreux recrutements liés aux évolutions et développements du secteur.

« L’usine, ce n’est plus Zola »

Interventions dans les écoles, ouverture des portes des usines, mise en avant des valeurs liées à la transition écologique, partenariats avec des organismes de formation. Un vrai travail de fond, de lobbying, pour faire comprendre que les technologies apportent une valeur ajoutée à une industrie renouvelée et modernisée. Facile à dire, mais pas si évident à mettre en œuvre. Le dénigrement de l’apprentissage, du travail manuel, a marqué des générations de son empreinte négative indélébile, et les familles ne sont pas encore prêtes à entendre un autre discours.

« L’usine, ce n’est plus Zola », réagit Vincent Delhaes, directeur du site Eurenco de Bergerac. Les métiers se sont transformés. Face à la pénibilité des tâches, leur répétitivité, le numérique représente un atout pour les futurs salariés de l’usine de demain. Pour les activités impossibles à automatiser, l’intervention d’ergonomes, comme sur le site de Mademoiselle Desserts, permet de réduire la pénibilité, notamment grâce à la robotique.

L’usine du futur française est en marche et rien ne l’arrêtera… si elle parvient toutefois à redorer son image et à motiver jeunes et moins jeunes à la rejoindre.

 

Un plan volontariste d’accompagnement des entreprises

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Nicolas DUFAUD – Secrétaire général de la Préfecture de la Dordogne.
©BEP

Plan d’investissement doté de 54 milliards d’euros sur cinq ans, France 2030 vise à rattraper le retard industriel français, en soutenant les technologies innovantes, la transition écologique, mais également en favorisant la création de nouvelles filières industrielles et technologiques.

À cet égard, Nicolas Dufaud, Secrétaire général de la préfecture et sous-préfet référent du plan France 2030, a rappelé les investissements déjà réalisés en Dordogne, soit 17 millions d’euros pour 12 entreprises du département. S’il existe de nombreux appels à projets spécifiques (résilience et capacité agroalimentaire, capacité santé, innovation par rapport à l’eau et robotique), le Secrétaire général a insisté sur la possibilité pour les entreprises de faire remonter les besoins du territoire, afin d’obtenir des soutiens sur d’autres secteurs d’activité ou d’autres transitions.