Robert Doisneau et ses amis comptent parmi les premiers touristes amoureux du Périgord, épris de liberté et de nature, en mode camping sauvage et descente au fil de la Dordogne, dans l’esprit des congés payés nés du Front Populaire. La photo prise sur le quai de la gare de Carlux, le 15 août 1939, reflète une belle insouciance. Le groupe de vacanciers, peau bronzée et yeux encore éblouis par la beauté des paysages, apprendra bientôt, lors de ce séjour en Périgord noir, la déclaration de guerre.
Souvenirs d’ici
Cet entre deux, ce temps suspendu, a allumé l’imagination d’élus et historiens locaux. Ainsi est née La Gare : Robert Doisneau, qui tient de l’office de tourisme et du musée-galerie, avec une exposition permanente voulue par le président de la Communauté de communes du Pays de Fénelon, Patrick Bonnefon, avec le concours de l’inlassable défricheur d’archives, Romain Bondonneau. Une rencontre loin des clichés, un regard neuf sur les visages de la ruralité d’hier, sur ce que l’on croit savoir de l’Histoire et des histoires du Périgord. Cette sélection locale puise parmi les 500 000 négatifs du grand photographe, choix éclairé dans ce “patrimoine mondial” géré par ses filles.
