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Vers une énergie post-covid

©BIENenPérigord
Jean-Sébastien Lamontagne, préfet de la Dordogne, a dressé un bilan de l’année écoulée et présenté les objectifs prioritaires pour 2022.

À ce stade de la crise sanitaire, le représentant de l’État a souligné les chiffres encourageants de la campagne de vaccination : 80,8 % de la population totale du département a reçu au moins une dose ; 79,3 % deux doses et 56,4 % trois doses.

S’ils continuent de progresser, ils ne doivent pas occulter l’augmentation du taux d’incidence en progression de plus de 50 % en une semaine, ainsi que celle des hospitalisations conventionnelles pour cause de Covid qui restent élevées. La vigilance reste donc de mise dans les prochaines semaines, d’ici la levée des mesures restrictives annoncées par le gouvernement

Plan de relance : un bilan encourageant

La mise en œuvre en 2021 du plan de relance, destiné à accompagner et soutenir les entreprises, a permis de débloquer près de 218 millions d’euros d’aides sur trois volets : l’écologie (75 M€), le soutien à la compétitivité et à la relocalisation (45 M€) et la cohésion sociale (82 M€).

D’autres mesures ont été orientées sur l’accompagnement d’entreprises plus touchées par la crise sanitaire : 5027 prêts garantis par l’État (497 M€), 215 M€ d’aides au profit de 14 122 établissements contraints de fermer lors des confinements, 110 M€ alloués à l’activité partielle, sans oublier le report de 7 millions d’échéances fiscales pour 409 entreprises.

Cet ensemble de mesures a permis d’amortir les effets de la crise sanitaire, avec une baisse de 30 % des défaillances d’entreprises périgourdines ainsi qu’un fléchissement du nombre de demandeurs d’emploi de 13,6 % sur l’année 2021.

Néanmoins, des difficultés liées aux recrutements demeurent dans certains secteurs d’activité; elles seront analysées avec tous les acteurs pour comprendre les freins.

Vers une protection renforcée des victimes de violences intrafamiliales

Si la Dordogne se place au 86e rang des atteintes aux personnes et au 76e  des atteintes aux biens, ce qui en fait un département où il fait bon vivre, une augmentation significative des atteintes aux personnes, de l’ordre de 14,35 %, mérite une attention particulière qui portera sur l’amélioration de la prise en charge des victimes.

Outre l’attribution de sept téléphones “grave danger”, onze bracelets anti rapprochement, le renforcement du dispositif de prévention avec la création, en gendarmerie, d’une maison de protection des familles et de trois cellules de lutte contre les atteintes aux personnes, de nombreuses mesures seront renouvelées : convention “bons taxis” pour les femmes victimes de violences (lire article), moyens supplémentaires dédiés à la formation à l’écoute et à l’enregistrement des témoignages, augmentation de la capacité d’accueil des places de logement pour les victimes (49 en 2021 contre 10 en 2019) et deux pour les auteurs de violences, deux unités d’accueil pédiatrique pour les enfants en danger à Périgueux et Sarlat.

Bientôt un centre de ressources unique pour les droits des femmes

Enfin, à l’initiative de la Déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité femmes-hommes, une plateformenumérique unique va bientôt voir le jour : eva24.fr, à destination des citoyens et des professionnels, mobilisera les ressources sur toutes les questions portant sur les droits des femmes et sur l’égalité femme-homme.

La feuille de route du préfet pour l’année 2022 le conduit à travailler en concertation avec les élus locaux et les acteurs économiques et sociaux. Afin d’être au plus près des territoires, la contractualisation avec les collectivités locales devrait s’accélérer grâce aux contrats de relance et de transition écologique, les actions “cœur de ville” et le développement des “petites villes de demain”. Le réseau de 30 espaces France services se développe avec un objectif d’un espace par canton, soit 33 à 36 d’ici fin 2022.

Des priorités environnementales et économiques

Le développement des énergies renouvelables constitue l’un des premiers engagements. Actuellement, leur production en Dordogne équivaut à seulement 16,6 % de la consommation d’énergie totale. Avec un objectif à 30 % en 2030, l’enjeu est d’encourager les différentes formes d’énergies, avec la volonté et la nécessité « de promouvoir un développement mesuré, maîtrisé, raisonné, et raisonnable, en menant une réflexion et un débat avec l’ensemble des parties prenantes ». Deux projets de cinq mats éoliens ont été autorisés et des projets sont en cours d’étude. On compte dix centrales au sol pour l’énergie solaire photovoltaïque, cinq en travaux et six autorisations en cours. Pour la méthanisation, huit sites sont en travaux et dix à l’étude.

Le second axe portera sur la politique et la gestion de l’eau, avec des défis quantitatifs nécessitant « de concilier les différents usages avec les enjeux du réchauffement climatique, et d’enclencher une démarche plus économe par rapport aux usages de l’eau ». Le défi qualitatif pour une eau potable de qualité supposera « la mise en conformité des systèmes d’assainissement, la protection des captages d’eau potable dégradés, ainsi que celle des zones vulnérables aux nitrates ».

Un dispositif de voiture-radar

Les comportements sur les routes du département se sont dégradés en 2021, portant le nombre d’accidents à 217 (158 en 2020), 31 tués (19 en 2020) et 285 blessés (206 en 2020). Conduite en état d’alcoolémie, sous stupéfiants, grands excès de vitesse en sont les principales causes.

Outre les actions en milieu scolaire, à destination des séniors, mais également de sensibilisation au risque routier professionnel, la Dordogne dispose de 23 radars vitesse. Au 1er avril 2022, un nouveau dispositif de voiture-radar sera lancé. Son externalisation à des opérateurs privés permettra notamment d’allonger les plages horaires de ces véhicules sur les routes les plus accidentogènes, réseau secondaire compris.