Eva Galineau, jeune maître mosaïste installée en Bergeracois, a reçu vendredi 20 juin le prix du patrimoine en Périgord, créé par la Société historique et archéologique du Périgord. « La vieille dame de la rue du Plantier », comme la qualifie avec humour son président Dominique Audrerie, a lancé depuis son 150e anniversaire ce prix qui distingue « les jeunes qui sont l’avenir du Périgord ». Cette année, par sa deuxième édition, l’accent a été mis en direction des artisans d’art spécialisés dans la restauration du patrimoine, en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat Nouvelle-Aquitaine – Dordogne, avec son président Didier Gouraud et Nathalie Legrand représentant les métiers d’art.

Le jury a choisi Eva Galineau, professionnelle formée dans une école renommée en Italie, qui a ouvert son atelier au Fleix. Dans une ancienne briqueterie du Bergeracois, elle fait partie du collectif Art et Sol. Elle restaure des mosaïques décoratives du XIXe siècle et au-delà, comme celles qui ornent les sols d’échoppes bordelaises. Elle est également créatrice de modèles à partir de matériaux aussi variés que le marbre ou les pâtes de verre.
Un trophée réalisé par un apprenti du CFA

Un prix de 1000 euros lui a été remis par le Crédit Mutuel, partenaire de l’opération avec Isabelle Poupée, directrice de l’agence Périgueux Boulevards. Eva Galineau a aussi reçu un trophée en bois de chêne et de noyer réalisé par Raphaël Catterou, un apprenti du CFA des métiers (Boulazac) sous la direction de l’ébéniste Sébastien Best. Patrick Palem ancien patron de l’entreprise Socra, membre de la Shap et délégué départemental de la fondation du patrimoine, participait à cette remise de prix.

Parmi les finalistes de ce palmarès, étaient aussi présents Agathe Saumet-Roche, peintre en décors à Bergerac avec sa société baptisée Le peintre et l’oiseau et Romain Cappadona, compagnon menuisier et meilleur ouvrier de France, installé à Saint-Pierre de Chignac avec son entreprise Arcam bois.
Ce prix du patrimoine sera remis chaque année en alternance entre un universitaire et un artisan. Il a été décerné l’an dernier pour la première fois à la jeune historienne chercheuse Louise Gagneux. En 2026 il distinguera à nouveau la recherche. Avec toujours le critère de la jeunesse mis en avant.