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Un festival pour lire, regarder et écouter

© Lire en Bastides
TRANSVERSAL. Lire en Bastides aborde sa neuvième édition, du 26 au 28 septembre, avec 45 auteurs et éditeurs réunis pour une grande librairie éphémère rythmée par des lectures, tables rondes, animations et spectacle, avec un intérêt réitéré pour la jeunesse.

Au nom de la déclinaison « BD » du festival, en juin dernier, au Buisson-de-Cadouin, la traditionnelle édition automnale de Lire en Bastides s’ouvrira le vendredi soir (19h30 : rencontre avec l’auteur, 20h30 : projection du film) au cinéma Lux de cette commune avant de poursuivre le programme complet à Lalinde. Le film Jouer avec le feu, adaptation de Ce qu’il faut de nuit, sera projeté vendredi soir, en présence de l’auteur, Laurent Petitmangin, l’un des deux parrains de l’édition 2025. Le récit dénoue au fil des ans les liens entre un père qui les élève seul, et ses deux fils, hommes en devenir qui déterminent ce qui importe à leurs yeux. Cette histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, nous plonge dans le cœur de ces trois hommes. Vincent Lindon a obtenu le prix d’interprétation masculine à la Mostra de Venise.

Rencontres et découvertes littéraires

La neuvième édition du festival, installé autour de la halle de la bastide de Lalinde, est toujours « un lieu de rencontres, de découvertes littéraires et de partages intergénérationnels », comme le décrit sa présidente, Sabine Agraffel. Autour des livres, la parole circule dans une ambiance de curiosité et de partage. Les bénévoles organisateurs ont souhaité poursuivre et « intensifier le travail mené auprès des adolescents, en partenariat avec les collèges de Lalinde, Castillonnès et Beaumont ainsi que le club manga du lycée Maine de Biran« , avec la présence d’un groupe d’élèves fans de manga. Et, pour la première fois, un mangaka animera des ateliers.

En s’ouvrant à d’autres communes et d’autres publics, à d’autres formes d’expression artistique et littéraire (BD en Bastides), le festival attire toujours plus d’auteurs et d’éditeurs, et un public fidèle à ces rencontres.

Laurent Petitmangin © Lire en Bastides

Cette année, deux parrains seront au rendez-vous. Laurent Petitmangin, né en 1965 en
Lorraine au sein d’une famille de cheminots, a quitté Metz pour poursuivre des études supérieures à Lyon, puis passer deux ans au Bangladesh avant de travailler chez Air France. Ce grand lecteur écrit depuis une dizaine d’années. Son premier roman, Ce qu’il faut de nuit (2020), a reçu plus de vingt-cinq prix littéraires, dont le Femina des lycéens, le Grand Prix du premier roman de la SGDL, le Prix Stanislas et le Prix des lecteurs du Livre de Poche. Ont suivi Ainsi Berlin publié (2021), Les Terres animales (2023), publiés à La Manufacture de livres, puis au Livre de poche. Son premier roman jeunesse, Infiltré, est sorti en 2024 chez  Actes Sud Jeunesse, suivi cette année par Le Gouffre.

Toutes les formes écrites

Gérard Moncomble © Lire en Bastides

Gérard Moncomble, natif du Pas-de-Calais en 1951, a été professeur de sociologie, animateur, tanneur, maçon… autant dire que ses sources d’inspiration, comme son parcours, fleurent bon la diversité, avec « un immense appétit de la langue et un goût prononcé pour les mots. Et donc, pour les histoires ».

Depuis 1985, l’écriture et l’illustration l’occupent à la fois pour la presse et l’édition : il est l’auteur de plus de 200 livres, albums illustrés, romans, récits, nouvelles, théâtre, documentaires, essais, bandes dessinées, poésie, scénarios de dessins animés. Il est traduit dans une vingtaine de langues.

Il vient présenter Balbuzar (Éd. Maghen, 2023), Mon chaton d’adoption (Série Moi, Thérèse Miaou, Éd.Hatier, 2021), Le gang des petits-suisses (Série Les enquêtes de Félix Filou-Filou, Éd.Milan, 2020), Là-bas (Éd.Utopiques) et Dansez, vieux géants (Livre CD, Éd. Utopiques, 2019).

Quelques temps forts

Pendant le festival, les travaux et créations des enfants seront exposés et une fresque géante réalisée sous la halle, accessible à tous. Un petit espace médiathèque sera aussi en libre accès avec de nombreux livres et coloriages.

Forme légère, dans l’esprit du conte avec le spectacle familial (4 à 99 ans !) C’est toujours la faute du loup !?, prévu samedi à 17h et offert par l’AJMR. Pour l’ouverture du grand tribunal d’hiver, les grands méchants des contes et des histoires vont être jugés pour la première fois et en tout premier lieu le plus grand des grands méchants : Le Grand Méchant Loup. Un accusé, des témoins, des victimes et de grandes questions : Le loup a-t-il enlevé et dévoré grand-maman ? Tous les loups sont-ils de grands méchants loups ? Voici une histoire d’amitié entre une petite fille rebelle et un loup végétarien, histoire sur la différence et les idées préconçues, sur le jugement, la construction sociale et culturelle qui traite de la singularité de chaque être vivant, avec des méchants pas franchement méchants et des gentils pas forcément gentils.

Hommage à Pierre Gonthier, dimanche à 15h avec le spectacle À mots perdus, joué par Jean-Marie Combelles (auteur, comédien et metteur en scène, fondateur du Théâtre de la Luciole à Albi) avec lecture de textes de l’auteur par de jeunes ambassadeurs, dirigés par Vanessa Barbut.