Hôtellerie, tourisme, ambulancière, assistante maternelle… Sandra Bassano a touché un peu à tout. Originaire de Menet, en Auvergne, l’auteure est arrivée au Bugue en 2009. « Je travaillais avec Laurent Delbos, dans un parc animalier, détaille-t-elle. Quand il a pris la direction du village du Bournat, il m’a proposé de le suivre. » Et voilà comment la jeune femme est arrivée en Périgord, pour ne plus en repartir.
Le besoin d’écrire
Mais elle avait dans un coin de la tête l’envie d’écrire et, surtout, d’être éditée. « J’ai toujours écrit, sourit Sandra. Mais, en 2022, j’avais trop de choses à dire. » Voilà comment est né « J’ai oublié de mourir ». « C’était un exutoire émotionnel, avoue l’auteure. Pour moi, c’était plus thérapeutique qu’autre chose. » C’est pendant l’écriture de ce premier manuscrit qu’elle a peaufiné sa technique d’écriture, qu’elle a réellement trouvé son style. Elle a même suivi une formation dans ce sens. « Je dénote un peu, avec mes phrases courtes, avance-t-elle. Mais, oui, aujourd’hui, j’ai trouvé mon style. »
La Buguoise en est à son troisième roman. Après “J’ai oublié de mourir”, elle a publié “Sam”. Un roman beaucoup plus sombre. « Celui-ci, je l’ai écrit hyper vite, se souvient-elle. J’avais déjà le scénario dans ma tête. Pour faire simple, c’est l’histoire d’une fille qui fait de mauvais choix et de mauvaises rencontres. Elle commence par voler à la tire et ça finit par un meurtre. »

Mais, elle le reconnaît, écrire, c’est, quelque part, se dévoiler un peu. « Il y a un lâcher-prise émotionnel », pose l’auteure. Elle vient de publier la suite de “Sam”, “Résurrection”. « Mais les deux peuvent être lus indépendamment », précise-t-elle.
Si elle a tardé à se lancer, c’est tout simplement qu’elle manquait de temps. « Quand je travaillais en hôtellerie ou dans le tourisme, vu les horaires, c’était compliqué. Puis, je suis devenue maman. »
Un autre roman en préparation
Aujourd’hui assistante maternelle, elle a des horaires plus “cadrés”. « C’est souvent tôt le matin que j’écris, détaille Sandra. Ou alors quand il n’y a pas de bruit dans la maison. Mais c’ est vraiment au feeling. Je ne m’impose pas d’écrire un minimum par jour. » Avec ses deux derniers romans, la Buguoise explore le côté malsain de la société d’aujourd’hui. « Résurrection enfonce un peu le clou », sourit-elle. Deux romans qu’elle aimerait faire traduire en anglais. Et, mine de rien, elle a trouvé son public. « J’ai de vrais lecteurs et c’est une belle reconnaissance, avoue Sandra. J’ai par exemple, des gens de Grenoble qui me suivent. » Elle planche déjà sur le prochain livre. L’histoire de Sam est terminée, place maintenant à un huis-clos. Sans tout dévoiler, elle lâche que « des tranches de vie vont s’imbriquer. Il va se passer des choses entre dix personnes. Dont une héroïne qui est un peu en marge. » Mais, chut, c’est un secret.