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Nobody’s perfect

© Diateino
TOUJOURS MIEUX. La période estivale est propice à la détente mais peut-être pas pour ceux qui souffrent de ce syndrome, et préfèreront l'introspection. Le syndrome du bon élève ? Ce livre permet de mesurer à quel degré on en est atteint et comment se libérer de la quête de perfection.

Il ne faut pas toujours envier le bon élève. Ses qualités se retournent parfois contre lui, qui porte haut l’application de bien faire et bien être. Diana Paola, spécialiste du leadership, consacre un ouvrage qui fait le tour en 286 pages du syndrome du bon élève, pression qui grandit depuis l’enfance pour peser sur la vie personnelle et la vie professionnelle, jusqu’à l’épuisement. C’est l’un des maux qui ralentissent un parcours bien tracé, comme le syndrome de l’imposteur ou la paralysie décisionnelle.

Équilibre entre performance et bien-être

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L’origine de ce syndrome se trouve dans la combinaison de facteurs sociaux, culturels et environnementaux, socle de comportements appelant une performance académique. Tout commence bien sûr dans la famille et à l’école… La pression de conformité peut rassurer. Elle peut aussi paralyser, et la compétition engendrer une insatisfaction perpétuelle pour qui ne correspond pas aux normes de réussite attendues. Enraciné dès le plus jeune âge, le mécanisme peut générer des attentes démesurées (chaque succès appelle de nouvelles réussites), un jugement sévère de soi et une vulnérabilité aux critiques, une comparaison permanente, un besoin de tout contrôler pour se sentir en sécurité, tout échec devenant une menace pour l’équilibre personnel. Bref, c’est une souffrance. Un comble pour le bon élève en question, qui peut faire aussi souffrir son entourage, en raison de ses priorités, du manque de déconnexion et d’un risque de surmenage.

Une autre culture organisationnelle

Le sentiment constant d’inadéquation peut mettre en péril l’équilibre personnel, mais aussi professionnel. Y être trop scolaire se manifeste par une rigidité dans les processus, une micro-gestion envahissante, la quête constante de validation externe, un fort sens du devoir. Dans l’entreprise, la mise en avant de la diversité et de l’inclusion joue un rôle essentiel dans la prévention de ce syndrome. L’autrice apporte des solutions, parmi lesquelles l’assertivité, compétence relationnelle pour exprimer ses besoins, émotions et opinions de manière claire, en respectant ceux des autres. Un chapitre instructif révèle les mots clé du bon élève, en regard de ceux de la confiance et de l’audace.

Qui est in, qui est out

Au-delà du diagnostic et de la compréhension des origines de cette hyper-implication, qui peut toucher les dirigeants comme leurs salariés, l’autrice dégaine 52 fiches pratiques pour se guérir, avec des exercices à mettre en œuvre au quotidien. L’organisation de cet easy book en pages In (causes) et Out (clés du changement) visent un objectif, en identifiant ce qui freine pour ouvrir des voies d’émancipation : faire de cette construction mentale une force, lever le stress destructeur pour avancer en confiance, sans crainte du jugement, avec une nouvelle manière d’agir et de penser.

Pas à pas, par baby step, « du cercle vicieux au cercle vertueux » apparaît « l’art de réussir autrement » en brisant « les chaînes invisibles » pour « oser (enfin) le déséquilibre » : l’assemblage des titres de lots de fiches dessine le chemin de la transformation et, qui sait, la révélation d’un potentiel insoupçonné.

• Le syndrome du bon élève, Diana Paola, éditions Diateino, 21 €