Nature en Périgord, la passion au service de la biodiversité

Passionnée par la nature depuis son plus jeune âge, Nathalie lui consacre tout son temps. Depuis son retour en Dordogne en 2012, elle s’engage activement dans des actions et animations sur le terrain.

Nathalie Verger, une force pour la nature

Après un CAP-BTA aquacole, Nathalie entre dans la vie active et exerce des activités professionnelles variées. Pisciculture, paysagisme, jardinerie, avec un fil conducteur : des emplois toujours situés en extérieur. Des soucis de santé la contraignent à envisager une reconversion professionnelle.

À 43 ans, elle prépare une licence professionnelle « métiers du diagnostic, de la gestion et de la protection de l’environnement ». Durant un an, Nathalie renoue avec une vie étudiante enrichissante à plus d’un titre. Le stage, qu’elle effectue au Conseil départemental de la Dordogne la conforte dans son projet qu’elle murit quelques années. Sur le site de la ferme du Parcot, elle effectue l’inventaire de la faune et de la flore sur le site. En avril 2018, elle crée Nature en Périgord, dont Sylvain Wagner, son ancien maître de stage est vice-président.

Pédagogie à l’environnement

Naturalistes confirmés et professionnels de l’environnement, les membres de l’association s’investissent avec passion. Ils proposent des sorties conviviales et des animations sur tout le département de la Dordogne. Balades thématiques commentées, suivis d’espèces, découverte des milieux et des espèces faune et flore, inventaires floristiques ; des ateliers de fabrication de produits ménagers écologiques, de nichoirs à l’aide de matériaux de récupération, cuisine de plantes sauvages. Autant d’activités diverses et variées, s’adressant aux débutants comme aux confirmés, aux citadins comme aux ruraux.

Lanceurs d’alertes

« Engagée dans la protection de la biodiversité et contre la maltraitance animale, insiste la présidente, l’association peut à ce titre dénoncer des atteintes à l’environnement.  Comblements de zones humides ou dépôts sauvages de déchets par exemple. Elle peut également être consultée pour de gros projets susceptibles d’avoir des répercussions environnementales ».

Nature En Périgord est partenaire du Conservatoire d’espaces naturels (CEN) dont le rôle de gestion est complémentaire au rôle d’animation de l’association.

Un centre de soins pour la faune sauvage

Depuis trois ans, les bénévoles de l’association oeuvrent à la création d’un centre de soins pour la faune sauvage. Sa gestion serait assurée par une association spécialement créée à cet effet. « Si le projet est avancé, le cahier des charges et le budget prévisionnel entérinés, il reste à trouver un lieu, souligne Nathalie Verger. Central et facile d’accès, de préférence sur un site public, pour bénéficier des financements spécifiques à ce type de lieu ».

En dépit des sollicitations de l’association auprès des instances régionales, départementales, le projet reste au point mort, faute de site pour l’accueillir. « Le Conseil régional serait prêt à allouer des subventions au projet ; mais il ne souhaite pas s’engager sur la maîtrise d’ouvrage, précise la présidente ». « Quant au Conseil départemental, il nous encourage plutôt à nous tourner vers les services de l’État, conclut Nathalie. Si les bénévoles ne baissent pas les bras, « la situation reste figée, regrette la présidente, mentionnant un beau projet, important et valorisant pour l’image du département ».

D’autres projets en cours

L’association prépare également une exposition itinérante autour de l’accueil, de la biodiversité au jardin. « Comment accueillir la faune utile au potager, attirer les oiseaux, créer des endroits propices à la tranquillité des hérissons, des bassins pour les batraciens, des fleurs sauvages et mellifères pour les insectes, planter des haies avec des espèces locales ».

Un autre projet consisterait en la création d’une Réserve régionale de la Double. L’activité humaine y étant réduite, une grande diversité d’espèces s’y est maintenue ; une diversité aujourd’hui menacée par l’intensification des pratiques sylvicoles autour du pin maritime. La création de cette réserve naturelle régionale donnerait lieu à des mesures concrètes de sauvegarde, et à la préservation de toute tentative d’appropriation.