Le procédé est vieux comme le monde agricole. Il y a bien longtemps que les tas de fumiers permettent de recycler les matières organiques pour les rendre à la terre qu’elles enrichissent. Aujourd’hui, il a bien évolué : on parle de gestion des biodéchets et de sols vivants. Il a désormais une vertu supplémentaire : réutiliser une grande partie de nos trop chères poubelles qui font monter la tension dans les villes comme les campagnes.
Pour la troisième année, jusqu’au 26 octobre, la fête du sol vivant organisée à l’automne par le réseau compost citoyen assure en priorité la promotion des techniques de gestion des déchets verts à travers des animations, des ateliers et des visites. Ils prennent de la place et sont lourds à transporter, pèsent un poids considérable dans les déchèteries. Ils présentent des risques et génèrent de la pollution quand ils sont brûlés en plein air.
Les tontes de pelouses, les feuilles mortes, les élagages, les restes de culture, les fruits et légumes non consommables, se transforment en compost, en terreau, en paillage après broyage… Ils se réutilisent donc sur place et sont utiles aux jardiniers.
Le carburant des composteurs

En Dordogne, des animations ont été organisées lors de cette opération pour les personnels des collectivités comme pour le public en priorité autour des déchets verts. Mais le compostage permet de se débarrasser de la plupart des déchets biodégradables qui constituent un tiers du contenu des poubelles. De bonnes habitudes limitent leur volume.
Tout ce qui se composte y contribue. Les épluchures, les restes alimentaires périmés, le marc de café et de thé, même les os et les arêtes, les fleurs fanées, les essuie-tout, sont le carburant des composteurs de jardin. Pour être efficaces et ne pas dégager d’odeur, ils doivent être couverts par des végétaux comme les feuilles ou les tontes de pelouses à conserver dans un bac voisin. Ces strates doivent être régulièrement mélangées et humidifiées, pour se décomposer plus rapidement et permettre à la faune qui s’y développe d’être plus active. Vers de terre, cloportes et des insectes presque microscopiques comme les collemboles s’en régalent et transforment ces déchets en terre en quelques mois.
Beaucoup de croyances existent autour du compostage. Certains s’interdisent d’y mettre des pelures d’agrumes, des restes de viandes, des litières d’animaux, du papier… Avec l’usage, on trouve les moyens de les éliminer sans nuire à son efficacité et sans créer de nuisances. En coupant tout en petits morceaux, en mélangeant souvent, en couvrant bien avec des débris végétaux, en utilisant des sciures compostables et en vérifiant souvent l’humidité du contenu. Il faut surtout fréquemment y jeter… un coup d’œil.
Carnet d’adresses

En Dordogne des associations et petites entreprises locales agissent sur le terrain pour la réduction des déchets. Le réseau compost régional les recense sur son site. Voici une sélection.
– L’association Zéro déchets est animée par Pauline Massart à Biras connue pour sa construction de maison autonome avec des matériaux de récupération. Contact 07 68 67 80 02.
– À Chantérac, Myriam avec son entreprise De la Lune à la Terre, fabrique et loue des toilettes sèches, partage son expertise sur toutes les formes de compostage. Contact 06 49 46 05 58
– À Bergerac et aussi à Périgueux, l’Attache rapide collecte les biodéchets des professionnels avec ses vélos-cargos pour les recycler par compostage ou méthanisation. Contact 07 48 90 66 32.
– À Vélines, la Scic Au ras du sol accompagne tous les projets de compostage. Contact 05 53 73 29 50.
– À Nontron, l’association Alimenterre s’occupe d’animation et de sensibilisation au compostage. Contact 05 53 56 45 87
– À Sigoulès, la société les Compagnons du sol améliore la qualité des composts et travaille sur l’amélioration des sols. Contact au 06 44 79 29 27.
– Gérard Thierry à Hautefort est maître composteur. Contact 06 13 52 41 17.
– Assez d’Essais depuis Sarlat accompagne des projets individuels ou collectifs de compostage. Contact au 06 27 83 51 35.









