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Compostelle, une quête de sens

COMPOSTELLE. Photographe et écrivaine, Cécile Anaya Gautier a parcouru neuf fois le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. De cette quête spirituelle et photographique, elle a réalisé un coffret de 70 cartes pour accompagner « les cheminements mobiles ou immobiles.»

Que l’on puisse réaliser physiquement le pèlerinage de Compostelle ou que l’on préfère cheminer en se confrontant à son quotidien, sans s’éloigner géographiquement, ce coffret propose d’aller à la rencontre de soi, grâce à 63 cartes de réflexion et 7 cartes d’actions à concrétiser.

Chacune d’entre elles propose de réfléchir, selon les sept grandes étapes du parcours intérieur d’un être humain. Une photographie illustre le recto de la carte, le verso proposant une phrase à méditer. Passées au filtre des éléments, la pluie, le soleil, le vent, les 70 photographies témoignent des rapports intimes que l’auteure a entretenus avec les marcheurs et les paysages.

Elles sont autant de guides pour nous aider à braver nos peurs, nos limites, nos contradictions ; à accepter notre imperfection, notre incomplétude ; bref, à avancer sur le chemin de la vie, en veillant à ne pas s’éloigner de soi, sans oublier que nous sommes des êtres de choix, et à chaque instant les créateurs de notre expérience.

Biographie : Franco-péruvienne, Céline Ayana Gautier a vécu au Pérou de 9 à 18 ans. Son métier d’hôtesse de l’air exercé durant quelques années la confronte, au fil des escales à la misère ce qui la conduit à s’investir dans l’action humanitaire notamment au Pérou.

Désireuse de « témoigner, de transmettre une réalité poussée au-delà du premier regard », elle entreprend en 2003 sa première réalisation photographique, « Coeurs de femmes », publiée aux éditions de la Martinière en 2004. La même année, elle débute un reportage sur les coupeurs de canne à sucre haïtiens en République Dominicaine, « Esclaves au paradis« . Elle lance en parallèle une campagne de dénonciation de l’asservissement des ouvriers agricoles dans les plantations de ce pays. Celle-ci est soutenue par Amnesty International, la FIDH, Doudou Diène, le rapporteur de l’ONU et Bertrand Delanoë. Tout ce travail, salué par la presse nationale et internationale l’amène à être finaliste du grand prix CARE International du reportage humanitaire, et lauréate du prix de l’enquête du festival du Scoop d’Angers en 2007. Le livre « Esclaves au paradis » est publié aux éditions Vents d’ailleurs en 2007.

« Le Vrai Goût du Cambodge« , publié en 2008, propose au lecteur une découverte du pays à travers son art culinaire et sa culture. En 2010, elle réalise, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la fondation Bleustein-Blanchet, 50 portraits de lauréats.

En 2015, elle fait paraître son premier récit, « Dis maman, c’est encore loin Compostelle ? » aux éditions Le Passeur, pour lequel elle est lauréate du prix du témoignage du magazine Le Pèlerin. Un nouveau livre-photo, « Santiago au pays de Compostelle«  est édité en 2016 et obtient en octobre 2018 le prix Culture Bleue.

En hommage à ses neuf chemins parcourus durant 18 ans, elle publie chez Flammarion en 2017 : « Compostelle : Paroles de pèlerins.«