Accueil BIEN entreprendre Une vue plongeante sur l’ouest périgourdin

Une vue plongeante sur l’ouest périgourdin

Lors d'une visite du club chez les Compagnons du devoir © SBT
IL ÉTAIT UNE FOIS L'OUEST. Le club Péri Ouest fêtera ses 20 ans l'année prochaine. Il cultive des liens avec l'ensemble de son environnement, pas seulement économique, de l'ouest de Périgueux. Avec une centaine d’adhérents, il a encore du potentiel.

« Les mairies de Chamiers, Chancelade, Marsac nous soutiennent dans nos actions, c’est important de se mettre parfois autour de la table et qu’elles écoutent ce qu’ont à dire les chefs d’entreprise de Péri Ouest. » L’application mobile spécialement créée pour les adhérents offre beaucoup d’interfaces. « En fait, c’est du circuit court, constate Cécile Blay, présidente fondatrice. Tout le monde apprend à se connaître, à casser des positions ou idées reçues, entre les petites et les grosses structures, les artisans et les industriels, à l’échelle d’un territoire. Bien sûr, chacun est là pour représenter sa structure mais au service de l’association, et la mise en valeur est finalement réciproque. On a tous besoin de clients, grands et petits, d’avoir une image positive.»

Une dynamique sur la durée

Cécile Blay a l’énergie communicative. Elle arrive à capter celle des autres pour les attirer, « c’est le cas de Priscilla Lanet ou encore de la nouvelle prévôt des Compagnons du devoir, qui nous a accueillis en début d’été pour une visite ». Elle est heureuse de voir arriver au bureau du club des personnalités qui ajoutent au capital existant. « L’idée est de renouveler. Priscilla s’y investit depuis près d’un an. » Une façon de restituer l’accueil qu’elle y a trouvé. Les grandes enseignes ont toujours été partenaires, « on essaie de faire bouger les choses ensemble » note Cécile. Des associations aussi bien que le district de foot sont fédérés à Péri Ouest, « on va au-delà des professionnels pour travailler ensemble et représenter l’ouest de Périgueux, avec un maximum de diversité ».

Cécile Blay © SBT

Les liens existent bien sûr avec les services économiques du Grand Périgueux, la maison de l’emploi, la mission locale : « on avance sur les programmes d’emploi, nous avons un fichier commun et on est aussi très proches de France travail ». Quand un adhérent a une problématique, une question, le club essaie de trouver la bonne personne. « Un peu comme dans une grande famille, on se dit que quelqu’un aura la réponse. La notion d’entraide et de partage domine. » Avec une rapidité de réaction appréciable.

Depuis trois ans, l’association a pu recruter une compétence permanente pour faire le lien entre adhérents et partenaires, et assurer ce que les bénévoles tous occupés dans leur entreprise ne peuvent mener à bien. Amy Berthelot vient ainsi de terminer son alternance après une année bien remplie, particulièrement consacrée à la communication interne et externe et à l’animation du club. La moyenne de fréquentation aux visites et rencontres de Péri Ouest se situe entre 30 et 40 personnes, autour d’un noyau dur très investi, et des départs et des arrivées régulières. « Nos soirées sont efficaces, autour de trois sujets, c’est concis. On apprend toujours quelque chose », résume Cécile. Les profils d’adhérents et les thèmes sont très variés : « si certains sont intéressés, ils se revoient après ».

Un petit tour à l’ouest

« Dans mon métier, l’immobilier, il y a un fort dynamisme à l’est de l’agglomération et je démontre qu’il en va de même à l’ouest : plus l’agglo sera forte, plus les gens qui arrivent de l’extérieur pour créer ou reprendre une entreprise auront envie de rester, il y a encore des locaux disponibles, avec un jeu de chaises musicales. » Certains le sont dans la galerie commerciale ; les travaux réalisés dans et autour de l’hyper, avec les panneaux photovoltaïques sur le parking notamment, lui donnent une nouvelle image.

Ce printemps, une étape du chantier de l’hôtel OstÒria dans le parc Chrysalide © SBT

Parmi les implantations récentes, la boulangerie Feuillette ouverte à la place du restaurant La Criée, a recruté une quarantaine de personnes : c’est une arrivée qui compte dans le paysage commercial et un futur adhérent bienvenu. Le complexe de loisirs Vertigo devrait être opérationnel en 2026, le permis de construire est déposé et les travaux bientôt lancés. Une enseigne bar et une autre du groupe Bertrand pour la restauration sont prévues. Et l’hôtel de la famille Saphores, avec 60 chambres, devrait ouvrir en fin d’année. De quoi recevoir des visiteurs extérieurs et améliorer l’attraction, avec une offre riche et complémentaire. La CCI Dordogne conserve un bâtiment d’exposition et continuera à organiser des salons professionnels privés, d’autres projets devant émerger sur la partie que devrait acquérir le grand Périgueux.

À proximité du golf de Périgueux qui se déploie contre lui, le parc d’activités est finalement peu visible de l’extérieur et plutôt tourné sur lui-même : difficile de connaître les belles entreprises présentes. « Nous allons travailler sur une signalétique globale pour améliorer le repérage. » Priscilia Lanet confirme : « Ça fait trois ans que je viens régulièrement et c’est vrai qu’on découvre encore des entreprises ». Ce travail est à mener avec le grand Périgueux, qui dispose de la compétence économique et donc de la gestion de ce parc d’activité : « on va essayer de travailler ensemble pour traduire l’orientation loisir et tourisme qui n’existait pas avant ».

L’ouverture cultivée par le club, son souci pour l’emploi et sa volonté d’animer son périmètre croisent une quête de sens et de liens véritables, qui dépassent ceux des réseaux sociaux.