Depuis presque 30 ans, Patrick Ochs a fait vivre un univers très personnel à travers ses chansons de Rue de la Muette. Il a depuis entamé une nouvelle voie avec des récits seul en scène, pour l’instant toujours sur la période de la Deuxième Guerre mondiale. Après La Rampe et Le Fusil tordu, son troisième opus est Le violon d’Ana. Il vient de le créer lors d’une soirée, le 19 novembre, au centre départemental Joséphine-Baker, à Périgueux.
Avec un talent de conteur, il fait vivre une histoire onirique dont les personnages ont pu exister. Celle d’Ana fuyant le ghetto de Lodz, en Pologne, pour rejoindre de la famille à Strasbourg, puis en Périgord. Elle a laissé son violon au petit Yossef, garnement qui rêve de pirates, pour qu’il devienne un grand musicien. Les voilà tous embarqués dans la tourmente de la guerre, de ses massacres et de ses déportations, d’une fuite par tous les moyens à travers l’Europe en flammes.
L’éléphant du zoo de Berlin

Patrick Ochs y a intégré ses images favorites d’animaux tristes, dont un éléphant du zoo de Berlin, que l’artiste peintre périgourdin Nino Pajot a figuré en majesté pour l’affiche avec le petit Yossef et son violon. Avec des textes coécrit et mis en scène par Isabelle Kostrzewa, Patrick Ochs déploie sa puissante voix grave et sa gestuelle expressive pour faire vivre avec émotion sa galerie de personnages.
L’histoire qui débute en 1938, s’achève dans les années 50 où l’on retrouve les survivants et les souvenirs des disparus. La musique y joue un rôle fort avec des référence à Kurt Weill, Bach et bien sûr Rue de la Muette, ce groupe rock aux accents klezmer, bien connu sur les scènes de Dordogne et d’ailleurs.
• Avant de revenir jouer en Dordogne, le Violon d’Ana part à Toulouse du mardi 25 au jeudi 27 novembre. À 20 h 30 au Théâtre de poche 10 rue d’El Alamein. Places à 12 euros.









