Fondateur et animateur de l’association pour le développement de la recherche archéologique et historique en Périgord, basée à Chancelade, Christian Chevillot, spécialiste reconnu des Gaulois, est aussi un amoureux et un expert de l’Italie antique. Chaque année, il propose des voyages pour partager cette passion avec des Périgourdins. Une occasion pour rappeler des liens qui existent depuis des millénaires entre la Gaule et la péninsule italienne. L’un de ses territoires préférés, l’Étrurie, autrement dit le pays des Étrusques, lui a inspiré son voyage de l’automne 2025. Ce peuple qui a précédé les Romains, avant d’être assimilé par eux, occupait un secteur au nord de Rome englobant une partie du Latium, un morceau de l’Ombrie et la Toscane.

Christian Chevillot, docteur en archéologie, est intarissable sur les relations entre Gaulois et Étrusques. Son dernier voyage a amené des amateurs d’archéologie et de découvertes sur quelques-uns des sites majeurs. Bien sûr, il y avait l’incontournable cité de Tarquinia avec sa nécropole de tombes souterraines comportant les plus belles tombes peintes étrusques. Dans son musée archéologique, se découvrent de fabuleuses collections d’objets trouvés dans les tombes fouillées depuis des siècles. Énormément de vases grecs rappellent des origines et des liens très forts entre l’Étrurie et la Grèce, depuis le IXe siècle avant notre ère. Ils font encore partie des mystères de cette civilisation très différente de celle des Romains qui les ont remplacés.
Les morts regardent les vivants

L’immense nécropole de Cerveteri et ses centaines de tumuli ont livré une foule d’objets et de figures de défunts qui peuplent les musées. D’autres sites moins connus avec d’innombrables tombes creusées dans les falaises de tuf se visitent dans les bois, comme celui de San Giuliano, l’antique Cortuasa… Des vestiges qui s’étalent sur des siècles jusqu’au Ier avant notre ère. Les statues des défunts couchés comme pour des repas ou pour le sommeil, conservés dans les musées, regardent les vivants avec des attitudes souvent impressionnantes. De nombreux sites sont classés au patrimoine mondial par l’Unesco.

À Bolsena, autour du lac sacré des Étrusques dans le cratère d’un ancien volcan, des catacombes sous la basilique Sainte-Christine font la transition entre monde roman et étrusque. À Sutri, un amphithéâtre est taillé directement dans la roche, encerclé par des tombes… Cette balade était complétée par la visite d’Orvieto et sa cathédrale avec un effrayant jugement dernier peint par Fra Angelico au XVe siècle. Visite également des villages perchés de Bagnoregio et de Pitigliano, dont les sous-sols regorgent de traces étrusques.

Balade achevée par la visite du parc des monstres de Bomarzo, folie de pierre de la Renaissance dans un vaste parc où les sculpteurs se sont tout permis en évoquant de vieilles légendes sous forme de statues géantes en tuf.
Le lieu a même inspiré des artistes du XXe siècle comme Niki de Saint-Phalle qui a créé son Jardin des Tarots à quelques kilomètres de là. C’est toute la magie de l’Italie.
Un autre guide périgourdin

Les participants au voyage de Christian Chevillot ont eu la surprise de croiser sur deux sites un autre Périgourdin connu pour sa passion de l’archéologie et qui a longtemps vécu en Italie : François Michel. Docteur en archéologie et chercheur associé à Ausonius, à l’université de Bordeaux, il est guide conférencier spécialisé sur l’Italie antique.
Il a organisé plusieurs voyages pour les membres de la Shap, la société historique et archéologique du Périgord dont il a longtemps fait partie. Il opère pour plusieurs agences françaises.









