Avec sa voix douce, mais assurée, ses gestes avenants et rassurants, Kim Richaudeau dégage de l’empathie. Une qualité louée par les gardiens qui ont fait appel à elle. Ces gardiens, ce sont des propriétaires d’animaux, qui ont sollicité ses services de communicante animalière.
En clair, l’ancienne assistante vétérinaire s’est formée à cette pratique qui réside en un dialogue interespèces par des images, des sons, des sensations, des odeurs, toujours liés à une émotion. “Je n’interviens pas pour transformer un animal, je viens pour l’écouter, le comprendre, mais si le message qu’il envoie n’est pas compris par son gardien, la situation ne peut pas changer. Les messages ne sont pas toujours faciles à entendre”, détaille Kim Richaudeau.
Un instant de rencontre
Animaux perdus, problèmes comportementaux, changements de vie, deuil, fin de vie… Kim Richaudeau peut communiquer avec les animaux dans de nombreux contextes, pour aider leurs gardiens à mieux les comprendre. Pour cela, elle s’inscrit dans un état méditatif, se connecte au vivant et entre en relation avec l’animal pour l’aider.
“Je demande à l’animal s’il est d’accord pour qu’on entre en dialogue, et c’est là que la communication débute. Il y a un véritable moment de rencontre avec l’animal, et je me centre sur mes visions et mes sensations pour le comprendre”, explique Kim Richaudeau. Qui illustre : “Lors de l’une de mes premières séances, j’étais en communication avec un chat et, pour vérifier si le lien était bien établi, je lui ai demandé de me montrer son jouet préféré, et j’ai vu une tortue. Ses gardiens en avaient une, en l’occurrence, qui était décédée, et ce chat était très proche d’elle.”
Cette faculté, “tout le monde l’a, affirme la communicante animale. Il y a des personnes qui peuvent avoir des prédispositions, mais c’est comme un muscle, ça se travaille.” Kim Richaudeau s’est formée pendant neuf semaines auprès d’une consœur.
Une formation d’assistante vétérinaire
Avant, Kim Richaudeau était assistante vétérinaire. Elle s’est formée en Suisse, dans un cabinet où elle était également responsable de la certification “cat-friendly”. “J’avais 23 ans et je cherchais une profession qui avait du sens, et ça m’est venu d’un coup, comme une révélation : je voulais travailler avec les animaux, apporter mon aide”, se remémore celle qui a grandi avec des chiens, des chats, des chevaux et même des ânes. “Enfant, si une minette mettait bas, on pouvait être sûr que j’étais à côté.”
Son mémoire, elle le réalise sur le bien-être animal au sein des cabinets vétérinaires. Elle découvre alors les médecines alternatives pour les amis à quatre pattes : ostéopathe, acupuncteur, médecine chinoise, et communication animale. “Je me rends compte qu’au sein des cabinets, on est très limité, on apporte un soin médical pur, mais il faut tout prendre en compte : émotionnel, psychologique… Les vétérinaires sont là pour soigner, mais il faut chercher la cause derrière.”
Son passé d’assistante vétérinaire apporte une complémentarité à la pratique de communication animale de Kim Richaudeau. “Cela m’aide pour des pathologies physiques, et parfois à être plus précise.” À chaque séance, un compte rendu est fait avec le propriétaire et commanditaire, “une transmission authentique, sans juger, et dans la confidentialité”, note la Périgourdine de 30 ans.
